Encore des plateaux à traverser; le décor est somptueux, et les espaces accentuent le sentiment d'isolement. Depuis Garet el Djenoun nous ne rencontrerons pas âmes qui vives pendant 2 semaines à part les gazelles ou des ânes sauvages qui fuient à l'horizon.

Un matin, alors que la caravanne continuait son chemin, Khamiss et Suelam ont fait un détour pour acheter un mouton à un berger repéré par eux la veille. Ils nous rejoindront à la pause de midi, pause qui sera d'ailleurs le bivouac du soir. Les chameliers ont consacré leur après-midi à débiter le mouton en morceaux divers et à les étendre sur des branchages en vue de leur séchage. La viande nous était assurée jusqu'à la fin du parcours.

Pour nous, après-midi de repos à l'ombre d'un acacias et mise à jours de nos notes.

Le lendemain matin, traversée d'un long reg caillouteux avant d'atteindre les mines de sel de Tissemt.. Il s'agit de plusieurs cuvettes d'où émergent des cônes de sel. Il ne s'agit bien sûr pas d'un sel consommable par l'humain mais plutôt réservé aux animaux. Les sites ne semblent apparement plus être exploités.

Là commence véritablement l'Amadror, long plateau que nous mettrons deux jours à traverser. Il faudra se passer d'ombre tant pour les pauses de midi que pour les bivouacs. Le vent frais et soutenu étant toujours présent, le pic-nic en plein soleil est supportable.

Au terme de cette traversée et d'une longue étape de 38 km parcourus en 7 heures, nous atteignons enfin l'Erg Tihodaine, que nous nous bornerons à longer. Bivouac au pied d'un semblant de dune. De là l'erg n'est pas très spectaculaire mais peut-être qu'il faudrait y pénéter pour apprécier son immensité; on n'en aura pas le temps.

Ce soir, vu la fraîcheur du vent nous prenons notre repas en compagnie des chameliers autour du feu, moment très sympathique même si le dialogue est parfois difficile, question de langue. Parfois les gestes peuvent aider. Suelam fait son maximum comme inteprète.